LE JARDIN ALBERT 1ER

Le jardin Albert 1er a été appelé ainsi par délibération du Conseil Municipal du 6 Août 1914, quelques jours après l’invasion de la Belgique par les armées allemandes.


Par ce geste, Nice voulut honorer Albert 1er, roi des Belges, dont la popularité fut immense en France dès cette époque, en raison de sa ferme attitude en face de l’envahisseur à la tête de son armée.
Il fut roi des Belges de 1909 à 1934, il succéda à son oncle paternel Léopold II qui avait prédit un riche avenir pour Nice.
Léopold II qui était un hôte assidu de notre région avait dit en effet : « Les Alpes-Maritimes sont une section terrestre du paradis ».

Le roi Albert était un homme cultivé, apparemment effacé, à la timidité accentuée par une myopie prononcée. Il fut très aimé du peuple belge.
Il sut défendre l’honneur et le sol de la Belgique lorsque les armées allemandes, au mépris de la neutralité garantie par la Prusse au traité de Londres en 1839, envahirent son territoire en 1914.

La collaboration fidèle avec les armées alliées pendant la longue et dure guerre de position, le firent entrer vivant dans l’histoire et lui valurent le surnom de « roi-chevalier ».
Albert 1er mourut malencontreusement en 1934 en escaladant les rochers de Marche-les-Dames dans les Ardennes belges.

Le jardin Albert 1er est constitué de trois espaces.

Le premier, à l’origine à l’embouchure du Paillon, était un lieu inculte et marécageux. Débouché de la rue Saint-François-de-Paule, il fut transformé en jardin vers 1850 et prit le nom de jardin des Phocéens à cause de la place du même nom qui le bordait.

Le deuxième espace, sur la rive droite, s’appela jardin Masséna.

Le troisième fut la couverture du paillon de la place Masséna à la mer qui les réunit en 1890.

King Albert of Belgium (1875-1934).

En face de la rue Saint-François-de-Paule se trouve la belle fontaine dite « groupe des Tritons », classé monument historique depuis 1920.
Avant sa réinstallation en 1947 dans le jardin Albert 1er, elle avait voyagé dans divers endroits de la ville.

Dans la mythologie grecque, Triton était un dieu marin, fils de Poséidon et d’Amphitrite.
Le groupe de la fontaine est composé de quatre tritons soufflant dans un coquillage du genre buccin en se donnant le bras, leurs nageoires caudales nouées deux à deux.

Un autre groupe important se trouve au-dessus du théâtre de verdure dans un grand bassin. Mesurant deux mètres de haut, il représente les « Trois Grâces » que l’on appelait dans la mythologie grecque les « Charités ».
Filles de Zeus, les trois déesses de la Grâce : Euphrosyne, Aglaé et Thalie veillent chaque année au renouveau de la végétation et symbolisent la joie du monde.

Le jardin Albert 1er comporte en outre plusieurs sujets agrémentant les plantations.
Sur la plus grande plate-bande qui s’étend de la place Masséna au bassin des Trois Grâces, se trouve à chaque extrémité une belle fontaine comportant une vasque en marbre avec jet d’eau.

Enfin sur la grande pelouse du jardin, un arc monumental en acier noir jais de dix-neuf mètres de haut, de trente-huit mètres de longueur pour un poids total de vingt-quatre tonnes, arc de 115°5.
Cette œuvre est due au sculpteur bas-alpin Bernard Venet qui en a fait don à la ville de Nice grâce à la générosité de mécènes locaux.


Sources notoires pour l’écriture de cet article : Centre du Patrimoine – Sus lu barri, Roger Isnard…

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