LA TOUR SAINT-FRANCOIS

Un point de vue unique !

Par ses 50 mètres de hauteur au nord du Vieux-Nice, l’actuelle tour Saint-François domine l’ensemble de la vieille ville.

Sa position en bordure du paillon la rend très visible depuis les grands axes de la métropole, tels que le boulevard Jean-Jaurès et l’avenue Saint-Jean-Baptiste, ou encore à partir de la Promenade du Paillon.
La tour Saint-François, si elle est indissociablement liée à l’histoire de l’Eglise et au couvent des franciscains dont elle constitua originellement le clocher, est devenue après la Révolution une tour-horloge

Une tour au cœur d’un îlot : l’ensemble dit Saint-François

La tour Saint-François ne peut être évoquée sans que soit mentionnée l’installation des franciscains à Nice.
Durant le XIIIème siècle, les ordres mendiants nouvellement créés s’implantent en Europe et particulièrement dans le Sud de la France.
Ils créent une communauté à Nice, hypothétiquement lors du passage de François d’Assise – fondateur de l’ordre – qui en 1223 revient d’Espagne et se rend en Italie.

Les franciscains semblent d’abord, vers 1239, être présents hors la ville, dans le quartier Lympia, actuel quartier du port.

En 1251, ils reçoivent d’un riche niçois, Augier Badat, un terrain extra-muros d’environ 5 150m2 dans le nord du Vieux-Nice, à proximité d’un pont permettant de franchir le fleuve, communément nommé « Pont-Vieux », qui génère un axe de circulation entre la ville basse et un petit bourg attesté sur la rive droite du fleuve depuis 1250.

Le nouvel emplacement de la communauté est idéal : les frères sont au contact de la population et ils ont vraisemblablement l’espace nécessaire pour construire un couvent répondant à leurs besoins et sans doute aussi à leurs ambitions.
Peu après leur installation, le couvent et l’église des franciscains vont devenir un repère majeur de ce quartier périurbain qui sera rapidement intégré dans la ville et ne cesseront d’être modifiés jusqu’au XVIIIème siècle, en particulier par l’adjonction d’un clocher.

Entre 1573 et 1581, le nouveau Palais communal, autre organe structurant de la ville, civil cette fois, s’installe au contact de l’église Saint-François, scellant des liens déjà étroits entre la communauté franciscaine et

A partir de 1793, les franciscains sont chassés. Le couvent et l’église sont vendus comme biens nationaux, en juillet 1798.

Par le passé, la tour Saint-François fut un édifice majeur d’où partaient les manifestations organisées lors de l’anniversaire de l’Annexion à la France (1860).
Hier, par son office d’horloge municipale, elle rythmait la vie des habitants du Vieux-Nice et affichait l’identité de la ville à son sommet en y faisant flotter son drapeau.
Aujourd’hui, tout en perpétuant rythme et identité, la tour est devenue un élément visuel fort, notamment depuis que la Promenade du paillon a ouvert une nouvelle perspective.
Avec l’installation d’un escalier hélicoïdal, elle contribue à visualiser les sites d’un patrimoine hors du commun : les 400 000 ans de l’histoire de Nice se révèlent.

A suivre…

Sources notoires pour l’écriture de cet article : Centre du Patrimoine – Sus lu barri, Roger Isnard…

Vous souhaitez faire son ascension ?

Rendez-vous les vendredis, samedis et dimanches à l’accueil de la Tour Saint François, rue de la Tour dans le Vieux Nice
Billetterie sur place ou au Centre du Patrimoine – Le Sénat 14, rue Jules Gilly.
Départs toutes les 30 minutes.

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