MONUMENTS AUX MORTS

Ce monument grandiose, autant par sa conception que par le site choisi, semble faire corps avec la falaise du Château dominant la Méditerranée.
Il a été aménagé dans d’anciennes carrières qui ont fourni le calcaire dolomitique nécessaire à la construction des quais du port Lympia, aussi bien lorsque commença les travaux de creusement que lorsqu’il s’agit de l’agrandir vers 1830, de le consolider et enfin d’ ériger la jetée du phare.
C’est un jeune architecte niçois, Roger Pierre Honoré Séassal, lauréat du Grand Prix de Rome d’architecture en 1913, qui remporta le concours organisé par la municipalité en 1919 pour réaliser le cénotaphe
Le monument fut finalement inauguré le 29 janvier 1928 par le maréchal Foch en personne (1851-1929) sous une nouvelle municipalité présidée par Alexandre Mari (1877-1932).
Avant la cérémonie, les familles déposèrent la plaque d’identité de leur mort dans un reliquaire de bronze qui fut scellé dans l’urne funéraire du monument.
Pour permettre d’apprécier la majesté du monument et également pouvoir organiser des cérémonies de recueillement, un vaste parvis le sépare de la chaussée de Rauba Capéu.
On y accède en descendant trois marches et pour atteindre ensuite le monument lui-même, on gravit cinq gradins, chiffre évoquant les années de guerre (1914-1918) qui sont gravées sur les contremarches.


Des stèles se dressent des deux côtés du parvis et sur chacune d’elles est sculpté un bas-relief à la gloire des différentes armes : infanterie, artillerie, cavalerie, génie, marine, aviation.
L’urne monumentale est une coupole austère reposant sur des colonnes cannelées, se détachant d’une vaste niche creusée dans le roc, dont l’ouverture est encadrée par trois arcs majestueux en ressaut, ce qui donne un relief saisissant au monument.
Sur le socle de l’urne, est figuré l’aigle de Nice surmontant l’inscription votive :
« La ville de Nice à ses fils morts pour la France ».
Tout autour, sur de larges dalles de pierre, sont gravés les noms de 3 525 soldats niçois tombés au champ d’honneur.
À ce nombre, s’ajoute celui des Niçois qui sont morts pendant la Deuxième Guerre mondiale ainsi qu’en Indochine et en Algérie.
Le monument aux Morts de Nice s’harmonisant merveilleusement avec son environnement naturel exprime l’idée d’éternité, dans le caractère méditerranéen qui convient à Nice.

Sources notoires pour l’écriture de cet article : Centre du Patrimoine – Sus lu barri, Roger Isnard…