Louise-Victorine ACKERMANN

Poétesse française, née Louise-Victorine Choquet à Paris le 30 novembre 1813 et décédée à Nice le 3 août 1890

Louise-Victorine Choquet est née à Paris de parents d’origine picarde.
Son père, voltairien et amoureux des lettres, lui fera donner une éducation éloignée de l’enseignement religieux.
Il sera l’initiateur des premières lectures de sa fille.
De tempérament indépendant, il quittera Paris à trente-trois ans pour la solitude de la campagne, emmenant avec lui sa femme et ses trois filles.

Louise vivra une enfance solitaire.
Son tempérament studieux et méditatif se déclarera très tôt, la mettant à l’écart des enfants de son âge et de ses sœurs.
Sa mère, qui se fait mal à la vie campagnarde, est rongée par l’ennui et sera peu conciliante envers sa fille aînée.
Elle exige que celle-ci fasse sa première communion, pour respecter les conventions mondaines.
Louise découvre ainsi la religion en entrant en pension à Montdidier, et y porte tout d’abord une adhésion fervente, qui alarme son père.
Ce dernier lui fait lire Voltaire, et l’esprit du philosophe créera le premier divorce entre Louise Choquet et le catholicisme.



Au terme de trois années de pension, elle regagne sa famille où elle poursuit l’étude et la composition en solitaire, faisant découvrir à ses proches les auteurs modernes, Hugo, Vigny, Musset.
Mais le décès de son père la privera bientôt du seul soutien familial qui valorisait ses compétences littéraires.
Sa mère lui interdit la fréquentation des auteurs, et Louise renonce pour un temps à la poésie.
Elle obtient en 1838 qu’on la laisse partir à Berlin pour un an, dans une institution modèle de jeunes filles dirigée par Schubart.
Ce dernier l’aidera à parfaire son allemand, et elle sera sous le charme de la ville de Berlin, qu’elle définit ainsi :
« La ville de mes rêves. À peu d’exceptions près, ses habitants ne vivaient que pour apprendre ou enseigner. »

Elle y reviendra trois ans plus tard, après le décès de sa mère.
Elle y rencontre le linguiste français Paul Ackermann, ami de Proudhon, qui en devient amoureux et qu’elle épouse sans réel enthousiasme :
À sa grande surprise, ce mariage sera parfaitement heureux, mais bref : Paul Ackermann décède de maladie le 26 juillet 1846, à l’âge de 34 ans.


Très éprouvée par son veuvage, Louise rejoint une de ses sœurs à Nice, où elle achète un petit domaine isolé.
Elle consacre plusieurs années aux travaux agricoles, jusqu’à ce que lui revienne l’envie de faire de la poésie.
Ses premières publications ne suscitent que peu d’intérêt, mais retiennent tout de même l’attention de quelques critiques, qui en font la louange tout en blâmant son pessimisme qu’ils attribuent à l’influence de la littérature allemande.
Elle se défendra de cette influence, réclamant pour sienne la part de négativisme de ses pensées, et démontrant que celle-ci apparaissait déjà dans ses toutes premières poésies.
Elle meurt à Nice, 22 quai du Midi, le 2 août 1890 à dix heures du matin.

Sources notoires pour l’écriture de cet article : Centre du Patrimoine – Sus lu barri, Roger Isnard – Nice Quartier, Editions Mercure…

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