LE CUM, ” UN LIEU VOUE A L’ESPRIT “

L’aventure du CUM (Centre Universitaire Méditerranéen) débute par un entretien dans un petit bureau du lycée du Parc Impérial, entre le ministre de l’Éducation Nationale Anatole de Monzie, l’érudit Maurice Mignon et le maire de Nice Jean Médecin.

Nous sommes en juillet 1932, l’idée est la suivante :
La création d’un instrument du savoir où un large auditoire se retrouve, que ce soit l’amateur, le curieux, l’habitué, le visiteur de Nice.

Ce projet reçoit un accueil favorable du ministre qui évoque une « belle et bonne idée ».

Mais les choses ne se font pas du jour au lendemain.
Jean Médecin est convoqué à Aix en Provence, devant les membres de l’université où il doit s’expliquer sur le projet.

Jean Medecin

Malgré les arguments du maire, le conseil universitaire est hostile et le dossier est suspendu.
Anatole de Monzie passe outre cette hostilité et confirme l’engagement ministériel.  
Le 18 février 1933, un décret entérine la création du Centre Universitaire Méditerranéen.

Le CUM doit être construit sur l’emplacement de l’ancienne école hôtelière désaffectée.
Les travaux de mise en état commencent le 23 février 1934, il s’agit notamment de construire le plus grand amphithéâtre de 700 places.
L’ouverture des locaux se fera le premier avril 1935.
Le premier administrateur est célèbre et incontestable, il s’agit de Paul Valéry.
Pour l’écrivain, le Centre s’impose comme : « le lieu d’élaboration d’une connaissance méditerranéenne ».

Paul Valery

Jacques de Lacretelle

En 1937, la visite du Président de la République Albert Lebrun à Nice, sera l’occasion d’une inauguration officielle.
Dès lors, le Centre Universitaire Méditerranéen s’impose comme un foyer intellectuel dont le rayonnement est international.
Après Paul Valéry, des grands noms se sont succédés à la tête du CUM, notamment le mathématicien Paul Montel en 1961.
En 1967, lui succède Jacques de Lacretelle de l’Académie Française.Il occupe ses fonctions jusqu’à la fin de 1983, date à laquelle le CUM devient une association régit par la loi 1901.

Depuis quatre-vingt-sept ans, le CUM n’a rien perdu de sa définition originelle, celle que donnait Paul Valéry à un journaliste : « un organe de pensée et de collaboration intellectuelle ».   

Sources notoires pour l’écriture de cet article : Centre du Patrimoine – Sus lu barri, Roger Isnard – Nice Quartier, Editions Mercure…



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